Le dimanche 3 janvier 2021, le journal LE PROGRES de Lyon à publié un article sur e-DC Center et l’essai de la EVA RIBELLE RS 2021.
Cet article a été jumelé avec un article WEB.
Nous sommes très heureux de vous le partager en version papier et web ci dessous :
À Lyon, j’ai testé la moto électrique la plus puissante au monde
On peut dire que ça décoiffe ! L’Energica Eva Ribelle RS 2021 passe de 0 à 100 km/h en 2,6 secondes. Cette moto, qui révolutionne le monde électrique, était en avant-première européenne tout le mois de décembre à la concession e-DC Center Lyon. Elle a de la gueule et des watts !
Par Damien LEPETITGALAND – 03 janv. 2021 à 06:00 | mis à jour à 16:26 – Temps de lecture : 4 min.
La marque italienne de motos électriques Energica ne vous dit peut-être pas grand-chose. Basée à Modène, fief de Ferrari, elle a été créée en 2014 par le groupe CRP, acteur dans de nombreux domaines du sport mécanique comme la F1, le bateau ainsi que l’aérospatiale. La firme italienne est aujourd’hui l’unique constructeur de motos électriques de la Coupe du Monde FIM Moto-e. L’univers de la compétition est dans son ADN. Il n’y a qu’à enfourcher le modèle Eva Ribelle RS pour le constater.
Pour mes premiers tours de roue, l’absence de bruit à vitesse lente est un peu déroutante. Très rapidement, on se sent à l’aise. On oublie vite l’absence d’embrayage et de sélecteur de vitesse. Plus besoin de se soucier des vitesses, tout est automatique avec quatre modes de conduite au choix (eco, urban, rain et sport) et autant de niveaux de frein moteur régénératif. Comme pour les voitures, quand on y a goûté, difficile de s’en passer…
C’est juste « Ouah ! »
Le couple de 215 Nm est tout bonnement extraordinaire. Son accélération est toute aussi délirante (0-100 km/h en 2,6 secondes) pour une vitesse de pointe limitée à 200 km/h. Dès que l’on tourne la poignée d’accélérateur, la moto part dans un sifflement démoniaque. Au feu, on laisse tout le monde sur place. J’avais déjà eu l’occasion de rouler en scooter électrique BMW, mais là, on ne joue plus dans la même cour, c’est juste « Ouah ! ». En mode sport, il faut s’accrocher au guidon. Après plus de 30 ans de conduite de deux-roues, je n’ai jamais connu de telles sensations.
La moto est très bien équilibrée. C’est un vrai roadster sportif à l’allure ramassée avec sa solide fourche inversée de compétition. Les doubles disques de frein Brembo à l’avant et simple à l’arrière couplés à l’ABS sont hypers efficaces. Si certains plastiques ne paraissent pas à la hauteur pour un tel produit d’exception, des petits détails comme le logo translucide qui s’illumine en vert sur le réservoir quand on met le contact ou que l’on charge apporte une touche de modernisme.
En ville, malgré son poids qui dépasse les 280 kg, la moto se conduit comme un vélo, on apprécie son agrément moteur à tous les régimes et son efficacité dans les courbes avec un train avant efficace et joueur à l’instar de ses accélérations. Contrairement aux concurrentes américaines (Zero Motorcycles et Harley-Davidson), qui optent pour une courroie de transmission, l’Energica a recours à la chaîne classique qu’il faudra entretenir (tension, graissage).
Autonomie : 400 km en ville, 230 km en cycle mixte et 180 en extra-urbaine
L’instrumentalisation est riche, lisible et facile à manipuler. On dispose d’un confort d’un roadster sportif légèrement basculé vers l’avant, ce qui permet de ne pas trop batailler avec le vent. Côté suspensions, c’est un chouïa ferme. La belle Italienne dispose d’un moteur électrique à aimants permanents refroidi par huile.
Petit bémol, la machine n’est pas très pratique côté rangement, elle compte deux prises USB pour recharger son téléphone et GPS, l’emplacement sous la selle est dédiée à la recharge. J’aurais aimé un petit vide-poches dans le faux réservoir. Elle propose une marche arrière, bien pratique pour se garer en ville, et des poignées chauffantes en option.
Côté autonomie, Eva Ribelle RS est donnée pour 400 km en ville, 230 km en cycle mixte et 180 en extra-urbain. Il faudra débourser plus de 29 000 euros pour vous l’offrir, le prix de l’exclusivité. Il n’y a plus qu’à vérifier que le courant passe aussi avec vous…
Motos et scooters électriques : un marché encore confidentiel
La vente de deux roues électriques ne cesse d’augmenter depuis quelques années. Les modèles dits à zéro émissions se multiplient bien qu’ils soient encore minoritaires sur le marché global. Selon les dernières statistiques publiées par le cabinet AAA Data, entre janvier et février 2020, les ventes de deux-roues électriques ont enregistré une croissance de 63 % avec la vente de 506 modèles, représentant 1,9 % de la part du marché.
Ce sont les scooters électriques, dont l’offre est pléthorique, qui se trouvent en tête des ventes avec des équivalents 50 et 125 cm3. Leur vocation urbaine répond à une demande forte dans les centres-villes avec la mise en place de périmètres de ZFE (Zone à faibles émissions). Il est également économique et agréable à l’usage.
« Une grande partie des livreurs passent ou sont passés à l’électrique », précise Delphine Richard de chez e-DC Center. Bien que la majorité des ventes concernent des motos essences, on constate un attrait grandissant pour les modèles électriques. Rappelons qu’après l’Ile-de-France et la région Provence Alpes Côte d’Azur, l’Auvergne Rhône-Alpes arrive sur la troisième marche du podium des ventes des deux-roues en France avec 12 % du marché.
Fiche technique
Vitesse Maximale : 200 km/h
Puissance : 107 kW (145 CV)
Couple : 215 Nm
Accélération : 0-100 km/h 2,6 secondes
Autonomie : ville 400 km ; cycle mixte 230 km ; extra Urbain 180 km
Recharge : batterie 21,5 kWh, charge rapide : 200 km/h ; charge lente : 32 km/h
Couleur : rouge/grise
Garantie : 2 ans-batterie 3 ans/50 000 km
Durée de vie : 1 200 cycles à 80 % de capacité
Permis : moto A
Prix : 29 303 euros TTC